Des soins de qualité jusqu'au bout

"Pourquoi ne pas évoquer sereinement la question de la mort ?

Je sais que c'est un sujet tabou, que nous sommes dans une société qui occulte la mort.

On meurt toujours, mais on n'a pas envie d'y penser.

On ne dit d'ailleurs plus de quelqu'un qu'il est mort, mais qu'il est parti. Or, oublier qu'on meurt, c'est – me semble-t-il – désapprendre à vivre.
Il serait donc nécessaire – surtout en-dehors d'un deuil qui nous accable – d'en parler.

Il est préférable d'en parler plus sereinement quand il fait beau et que tout va bien. 
Et si nous disions plutôt que la mort, elle prépare avec nous le café du matin, qu'elle rit,

qu'elle pleure et qu'elle chante avec nous. C'est une compagne insupportable, avouons-le,

mais une compagne de chaque instant. La mettre à la porte, c'est impossible.

Quand elle surgit (et nous ne savons ni le jour, ni l'heure),

on a le droit de protester, crier, hurler même, cela n'empêche pas qu'elle soit là.

Il est donc bon d'en parler. Une société qui ne se pose pas de questions est une société

qui régresse, qui se voile la face, et cela n'arrange rien. 
Parler de l'actualité de la mort dans la vie, de ce qu'elle n'est qu'un passage vers la Vie,

de choisir une vie que nous souhaitons éterniser, cela demande du temps.

Je vous invite à réfléchir, à échanger, à parler sur ce sujet essentiel."

 

Pierre Louviaux, fondateur